1983

TEXTE
Alice Carré
CONCEPTION
Alice Carré et Margaux Eskenazi
MISE EN SCÈNE
Margaux Eskenazi

création

11 Jan.
22 Jan. 2023

DU LUNDI AU VENDREDI À 20H, SAMEDI À 18H, DIMANCHE À 15H30
RELÂCHE LE MARDI
DURÉE : 2h35 – Salle Delphine Seyrig

1983, c’est l’année de la marche pour l’égalité et contre le racisme, lancée après des violences policières survenues dans le quartier des Minguettes à Vénissieux, qui porta de Marseille à Paris l’espoir d’enfants d’immigrés de voir leur place reconnue dans la société française. 1983 marque aussi le « tournant de la rigueur » dans la politique de François Mitterrand qui choisit d’épouser une politique économique européenne résolument plus libérale et se coupe progressivement de son programme social. C’est enfin l’année où le Front national obtient ses premiers résultats notables à des élections.

Après Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre, sur les courants de la négritude et la créolité, et Et le cœur fume encore, sur les traces de la guerre d’Algérie, la Compagnie Nova poursuit sa réflexion sur les identités françaises et ses transmissions mémorielles. Alice Carré et Margaux Ezkenazi partent cette fois d’un moment crucial dans l’histoire de la France où se dessine une rupture entre la nation et ses quartiers populaires, devenue manifeste aujourd’hui.

À la jonction de l’Histoire et de l’intime, 1983 s’ancre dans un travail d’enquête et de recherche, nourri de la rencontre de témoins, marcheurs et enfants de marcheurs, ainsi qu’avec des associations sur les territoires.

Porté par un travail de troupe où chaque acteur s’engage personnellement dans la matière documentaire, 1983 cherche la friction du réel et de la fiction, puisant sa force poétique dans les mouvements de RAP (Rock Against Police), la figure de Rachid Taha et du groupe musical Carte de Séjour. La jubilation du jeu s’inspire de la liberté et l’extraordinaire diversité de tons des radios pirates et libres du début des années 1980 pour explorer les récits recueillis, décrypter ce tournant politique, et éclairer notre présent.

« Dès qu’on a eu dix-huit ans et une heure, on a fait nos papiers français. Et c’est vrai que cette génération - et la Marche de 1983 a aidé – est dans une continuité historique avec la précédente. Il y a une filiation avec la militance de nos pères et de nos mères au FLN. Ils
ont participé à une guerre de libération contre l’oppression coloniale. Cette filiation est très importante quand on parle de la Marche ou de l’engagement des Français issus de l’immigration maghrébine. Elle est belle
cette filiation, chacun avec ses maux – il a fallu rompre avec la culpabilité de ne pas rentrer au pays, avec le mythe du retour, et dire : notre vie, elle peut se passer en France. »
Léla Bencharif, militante associative.
Extrait d’un entretien réalisé par la Compagnie Nova à Saint-Étienne en janvier 2022.

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Générique

AVEC Armelle Abibou, Loup Balthazar, Salif Cisse, Anissa Kaki, Malek Lamraoui, Yannick Morzelle, Raphaël Naasz, Éva Rami
SCÉNOGRAPHIE Julie Boillot-Savarin
LUMIÈRE Mariam Rency
VIDÉO Quentin Vigier ACCOMPAGNÉ DE William Leveugle, Léo Rossi-Roth, ET Raphaël Naasz
SON Antoine Prost
COSTUMES Sarah Lazaro
ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE Chloé Bonifay
RÉGIE GÉNÉRALE ET SON  William Leveugle
RÉGIE PLATEAU Thomas Mousseau-Fernandez
ASSISTANAT AUX COSTUMES Mélody Cheyrou
RÉGIE GÉNÉRALE ET SON William Leveugle
RÉGIE PLATEAU Thomas Mousseau-Fernandez
RÉALISATION DES COSTUMES Ateliers du Théâtre National Populaire
CONSTRUCTION DU DÉCOR Ateliers de César Chaussignand et Quentin Charnay

Administration / Production : Paul Lacour-Lebouvier
Administration : Elliot Froidevaux
Diffusion : Label Saison – Gwenaëlle Leyssieux

Production Compagnie Nova ; Théâtre National Populaire.
Coproduction La Comédie de Saint-Étienne – CDN ; Théâtre de la Ville, Paris ; Les Gémeaux – scène nationale de Sceaux ; La Comédie de Béthune – CDN Hauts-de-France ; La rose des vents – scène nationale Lille Métropole, Villeneuve-d’Ascq ; La Comédie de Valence – CDN Drôme-Ardèche ; Le Quai des Arts, Argentan ; Théâtre de La Cité Internationale, Paris ; La Machinerie, Vénissieux ; La Passerelle – scène nationale de Gap-Alpes du Sud ; Forum Jacques Prévert, Carros ; Le Théâtre du Bois de L’Aune, Aix-en-Provence ; Théâtre au Fil de l’eau, Pantin ; Le Théâtre de Privas – scène conventionnée Art en Territoire ; La Grange Dîmière, Fresnes.
Soutiens Région Île-de-France ; ministère de la Culture (DRAC Île-de-France) ; Direction Générale de la Création Artistique (DGCA) ; Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis ; Théâtre Joliette – scène conventionnée, Marseille ; CENTQUATRE-PARIS ; la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon – Centre national des écritures du spectacle.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.
Action financée par la Région Île-de-France.

La presse en parle

«  Cette représentation chaleureuse et prenante, remarquablement documentée, attrape dans les filets de la grande histoire les parcours singuliers d’hommes et de femmes ordinaires. » TÉLÉRAMA

« (…) ce spectacle finement construit et remarquablement interprété qui, en conjuguant habilement faits historiques et scènes de la vie quotidienne, dresse à sa façon – entre espoirs et déceptions – le portrait riche d’enseignements d’une époque mouvementée. » Transfuge

«  Spectacle dense et captivant sur les renoncements de la gauche et l’avènement du sombre paysage politique contemporain, 1983 offre une lecture extrêmement intéressante de notre passé récent, autour de l’avènement du libéralisme et de l’essor du racisme anti-immigrés. » Eric Demey –La Terrasse
«  Porté par le talent de ses acteurs, la pièce de Margaux Eskenazi et Alice Carré scrute avec brio, la gauche du tournant de la rigueur dans des milieux populaires. » Anne Diatkine – Liberation

«  La très haute ambition de ce spectacle est pleinement réalisée grâce à une bande d’acteurs et actrices impressionnante. » La Parafe 

«  S’autorisant avec bonheur de secouer la temporalité des faits, de jouer autant sur la tragédie, le drame que sur la comédie et le burlesque parfois, ne s’épargnant nullement la parodie, bref une pluralité de jeux et d’écriture rondement mené et sans heurt, Alice Carré et Margaux Eskenazi trouvent une juste distance avec leur sujet. »  Denis Sanglard – Un fauteuil pour l’orchestre

Navettes retour

Navette retour vers Paris du lundi au vendredi, le jeudi à Saint-Denis

 

Accessibilité

Toutes les représentations sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Des places vous sont réservées en salle.
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Pour tous les spectacles, le TGP et Souffleurs de sens proposent le service «Souffleurs d’Images» aux spectateurs malvoyants et aveugles. À leur demande ils seront accompagnés par un bénévole qui leur décrit le spectacle à l’oreille.
Pour cela, il vous suffit de réserver votre place auprès de la billetterie du TGP en indiquant que vous serez accompagné d’un souffleur, puis de contacter Souffleurs de sens.
– 01 42 74 17 87

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