L’Art de perdre

D'APRÈS LE ROMAN
d’Alice Zeniter
ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE
Sabrina Kouroughli
25 Jan.
9 Fév. 2024

du lundi au vendredi à 20h, samedi à 18h, dimanche à 15h30,
relâche le mardi

durée : 1h10 – Salle Mehmet Ulusoy
spectacle conseillé à partir de 14 ans

L’Art de perdre d’Alice Zeniter fut un livre événement lors de sa sortie en 2017, récompensé par de nombreux prix. Dans cette saga historique, la narratrice, Naïma, 30 ans, travaille dans une galerie d’art à Paris quand les attentats de novembre 2015 résonnent comme un électrochoc : la voici renvoyée à sa peau mate, à ses cheveux bouclés, au silence de son père et à la honte de son grand-père harki. Elle part alors à la recherche de ses origines et entreprend un voyage en Algérie sur les traces de ses ancêtres.
La romancière fait entendre la tragédie de ces sacrifiés de l’Histoire que furent les harkis.

Ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont fui leur pays et ont atterri en France dans le camp de Rivesaltes. À travers cette quête de réconciliation avec la mémoire familiale, elle pose la question de la transmission : que veut dire transmettre un pays, une culture, une langue, une histoire faite de silences ? Comme Alice Zeniter, la metteuse en scène et comédienne Sabrina Kouroughli a une grand-mère kabyle et analphabète et un grand-père harki. L’adaptation du roman est centrée sur l’histoire intime et familiale du personnage de Naïma, qu’elle interprète. Dans l’espace d’une cuisine dont le décor n’a pas bougé depuis les années 1970, Naïma enquête sur ses racines. Pour reconstituer le puzzle de l’histoire familiale, elle interroge sa grand-mère et convoque le fantôme de son grand-père Ali, porteur de la mémoire du passé. Non sans humour, les anecdotes familiales se succèdent et permettront à Naïma de rompre les chaînes du silence et de se sentir apaisée. Au-delà de la question de l’héritage de la guerre d’Algérie, L’Art de perdre est le portrait d’une jeune femme d’aujourd’hui qui fait écho à tous les exils et à tous les déchirements.

« – Papa ! J’ai décidé d’y aller. En Algérie.
– Est-ce que je peux te l’interdire ?
Ce que je voudrais, c’est qu’il m’aide.
– Non, mais tu ne m’as jamais rien dit
de l’Algérie !
– Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
J’ai vu Alger pour la première fois en
m’enfuyant du pays. Alors tu veux que
je te raconte quoi ? La couleur des
murs de ma chambre à coucher ? Je ne
connais rien de l’Algérie. »
Alice Zeniter, L’Art de perdre
Adaptation Sabrina Kouroughli

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Générique

AVEC Fatima Aibout, Sabrina Kouroughli, Issam Rachyq-Ahrad
COLLABORATION ARTISTIQUE Gaëtan Vassart
DRAMATURGIE Marion Stoufflet
CHORÉGRAPHIE Mélody Depretz
LUMIÈRE Franck Thévenon
SON Christophe Séchet
REGARD EXTÉRIEUR Magaly Godenaire

Production Compagnie La Ronde de Nuit.
Coproduction Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis.
Avec l’aide au projet du ministère de la Culture (DRAC Île-de-France) ; de la Spedidam.
Avec le soutien du CENTQUATRE-PARIS ; du Carreau du Temple, Paris

La presse en parle

« Trois générations. Un exil. Et le silence … Sabrina Kouroughli propose au Théâtre de Belleville une lecture réussie de la fresque familiale d’Alice Zeniter. » Emmanuelle BOUCHEZ – TÉLÉRAMA 

« Un spectacle où se raconte la nécessité de la transmission pour construire son identité. » Hanna Bernard – Sceneweb

« Une création savoureuse et profonde sur la perte et la transmission. » Béatrice BOUNIOL – La Croix

« Sabrina Kouroughli adapte le très beau roman d’Alice Zeniter en quête de réconciliation avec la mémoire de sa famille. » Guillaume LASSERRE – Médiapart 

« Belle infidèle, l’adaptation que propose Sabrina Kouroughli convainc précisément par la distance qu’elle ose prendre avec le roman d’Alice Zeniter. » Laura PLAS – Les Trois coups 

« En bord de scène la narratrice brise le silence, fait parler les disparus et nous embarque dans l’évocation de ce passé qui ne passe pas, la saison des nèfles en Kabylie, la peur, le camp de Rivesaltes, l’humiliation. C’est simple et limpide. » Sylvie BOURSIER – Un fauteuil pour l’Orchestre

« Intelligence, efficacité, sensibilité. Bref spectacle exemplaire. » Armelle HÉLIOT – Journal d’Armelle Héliot

« Un regard juste sur notre histoire collective. » Célia SADAI – IO Gazette

« L’ardente Sabrina Kouroughli porte le propos avec belle élégance, s’interrogeant face public, prenant le spectateur à témoin, à l’écoute des informations dispensées pour les commenter, dansant et s’oubliant un peu, avant de tout ressaisir encore, alerte et allègre, souriante et décidée. » Véronique Hotte – Hottello

« De l’exil algérien à l’éveil des consciences, surtout au sortir du silence pour tous les déracinés, l’adaptation du livre d’Alice Zeniter. Entre espoir et tragédie, humanité et dignité. » Yonnel LIÉGEOIS – Chantiers de culture 

Navettes retour

La navette retour vers Paris
Du lundi au vendredi, une navette est mise à disposition des spectateurs à l’issue de la dernière représentation (dans la limite des places disponibles).
Elle dessert les arrêts : Porte de Paris (métro ligne 13), La Plaine Saint-Denis, Porte de la Chapelle, La Chapelle, Gare du Nord, République, Châtelet.
Navette retour Paris : 3€
 Réservez

La navette Dionysienne
Les jeudis soirs, si vous habitez à Saint-Denis, une navette gratuite vous reconduit chez vous.
Il vous suffit de réserver au 01 48 13 70 00.
Navette retour Saint-Denis :  gratuit

Accessibilité

Jeudi 8 février 2024
Représentation en LSF (Langue des signes française) par Frédéric Baron

Toutes les représentations sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Des places vous sont réservées en salle.
→ En savoir plus

Pour tous les spectacles, le TGP et Souffleurs de sens proposent le service «Souffleurs d’Images» aux spectateurs malvoyants et aveugles. À leur demande ils seront accompagnés par un bénévole qui leur décrit le spectacle à l’oreille.
Pour cela, il vous suffit de réserver votre place auprès de la billetterie du TGP en indiquant que vous serez accompagné d’un souffleur, puis de contacter Souffleurs de sens.
– 01 42 74 17 87

Ma République et moi

22 mai 2024 → 26 mai 2024
TEXTE, MISE EN SCÈNE ET JEU Issam Rachyq-Ahrad
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