Lorraine de Sagazan

    Lorraine de Sagazan étudie la philosophie et suit une formation d’actrice de 2006 à 2010. À l’École Supérieure de Comédien·ne·s par l’Alternance au Studio d’Asnières, elle apprend, grâce à l’alternance, à fabriquer collectivement. Elle y rencontre ceux et celles qui sont encore aujourd’hui ses partenaires de jeu et ses pairs.

    Afin de se former à la mise en scène, elle part à Berlin en mai 2014 et assiste Thomas Ostermeier qui répète Le Mariage de Maria Braun de Rainer Werner Fassbinder pour le Festival d’Avignon. Romeo Castellucci lui propose de poursuivre sa formation en assistant aux répétitions des quatre spectacles qu’il présente en 2015-2016 à Paris. 

    Après la présentation à La Loge – Paris, de Ceci n’est pas un rêve (2014), première écriture collective avec quatre acolytes du Studio Théâtre d’Asnière, on lui propose alors de participer au Festival Fragments d’Été. Elle choisit de travailler sur une adaptation de Démons de Lars Norén. Le spectacle est créé à La Loge, puis au Théâtre de Belleville pour soixante dates à l’automne 2015. C’est à cette occasion que la compagnie La Brèche est fondée. Démons sera programmé par la suite à La Manufacture à Avignon en 2016. Il sera repris en octobre 2017 au Monfort-Théâtre à Paris. 

    À l’automne 2016, elle créé une adaptation d’Une maison de poupée de Henrik Ibsen. À l’automne 2017, elle met en scène le texte francophone lauréat du Prix RFI La Poupée barbue dont la tournée est internationale. Le Conseil général du 93 lui commande un spectacle jeune public Les Règles du jeu, écrit par l’auteur Yann Verburgh, la création voit le jour en janvier 2018. En mai 2018, elle monte une adaptation de Vania sur l’invitation Théâtre Bronski & Grünberg à Vienne avec des acteurs autrichiens. En juin 2019, elle crée avec sa compagnie L’Absence de père d’après Platonov d’Anton Tchekhov aux Nuits de Fourvière, présenté notamment au Centquatre et à La MC93 – Maison de la culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny. La Vie invisible, spectacle qui met en scène des personnes malvoyantes et non-voyantes créé à la Comédie de Valence, centre dramatique national Drôme Ardèche en comédie Itinérante en septembre 2020, repris au Théâtre de la Ville à Paris en janvier 2022.

    En septembre 2021, elle crée Un sacre à la Comédie de Valence, en parallèle de cette pièce elle crée Mater Orba, une spectacle court voué à être joué in situ dans des lieux non dédiés aux spectacles.

    Lorraine de Sagazan est membre de l’Ensemble artistique de la Comédie de Valence et est également metteuse en scène associée au Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis. 

    Elle est intervenante dans plusieurs écoles qui forment les jeunes acteurs, notamment à l’École Supérieure de Comédien·ne·s par l’Alternance au Studio Théâtre d’Asnières, à L’École du Nord et à l’École de la Comédie de Saint-Étienne. En 2022, dans le cadre des Chantiers nomades au Théâtre Gérard Philipe, Lorraine de Sagazan anime un atelier sur deux axes fondamentaux de sa recherche : l’expérience et l’invisible.

    Elle présente cette même année dans le cadre des Nuits de Fourvière une adaptation très libre de Catégorie 3.1 de Lars Norén avec des élèves de différentes disciplines sortant de l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théatre. Lors des Douze heures des auteurs organisé par ARTCENA dans le cadre du Festival d’Avignon, Lorraine de Sagazan met en scène la lecture d’un texte écrit par Guillaume Poix suite à la récolte de témoignages anonymes à propos de « L’auteur ou l’autrice qui a changé ma vie ». 

    Elle co-met en scène avec Julie Deliquet Fille(s) de, de Leïla Anis, autrice associée du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, une création collective proposée aux petites filles, aux adolescentes et aux femmes de Saint-Denis.

    Lors de la saison 2022-2023, Lorraine de Sagazan est pensionnaire de la Villa Médicis à Rome. Elle y travaille sur sa prochaine création prévue en 2024 pour laquelle elle continuera sa collaboration avec Guillaume Poix. Ce projet « s’intéresse à la justice contemporaine et plus particulièrement aux alternatives méconnues et marginales comme la justice restaurative ».

    Lors de la saison 2023-2024, elle crée Le Silence d’après l’œuvre de Michelangelo Antonioni pour la Comédie-Française.

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