Olivier Masson doit-il mourir © Pascale Fournier

Olivier Masson doit-il mourir ?

DE
François Hien
MISE EN SCÈNE ET JEU
Estelle Clément-Bealem Kathleen Dol Arthur Fourcade en alternance avec Mathieu Besnier François Hien Lucile Paysant
14 Juil.
17 Juil. 2021

du mercredi au vendredi à 20h, le samedi à 18h
Durée : 1h55 – salle Mehmet Ulusoy

Depuis ce jour de pluie il y a six ans où il avait décidé de prendre sa moto, Olivier Masson est sur un lit d’hôpital dans un état de conscience minimale appelé « pauci-relationnel », sans qu’aucune véritable communication n’ait pu être établie avec lui. La famille, les soignants, tous ont des avis divergents et souvent tranchés sur le fait de savoir si Olivier, enfermé dans son corps et dans son silence, est encore là ou non. L’équipe médicale juge qu’il s’agit d’un acharnement thérapeutique et décide d’interrompre les traitements. Si son épouse Laurence soutient la décision de l’arrêt des soins qui le maintiennent artificiellement en vie, sa mère Bénédicte, fervente catholique, y est absolument opposée. L’affrontement familial conduit à la suspension de la procédure jusqu’au moment où un aide-soignant, Avram Leca, choisit de mettre fin aux jours du patient par une injection létale. La pièce s’ouvre sur son procès et, peu à peu, par flashbacks, revient sur les événements qui ont mené à cet acte irréparable, dans un déferlement médiatique, juridique et médical vertigineux. Le jeu rythmé, sobre et dépouillé des cinq comédiens – qui, avec seulement quelques accessoires et vêtements interchangés, matérialisent les lieux et les trente et un personnages – permet d’appréhender les enjeux et les convictions qui se heurtent les unes aux autres, de décaler les points de vue. Pour l’écriture, François Hien s’est inspiré du noyau narratif de l’affaire Vincent Lambert pour mieux s’en écarter et bâtir cette fiction très documentée sur notre rapport intime à la mort. En abordant les questions de l’euthanasie, de la déontologie médicale ou de la puissance de la foi, la compagnie l’Harmonie Communale apporte une réflexion essentielle qui interroge notre compréhension et met en éveil notre capacité d’empathie sur le sens que nous donnons à la compassion, à la dévotion, à la culpabilité ou tout simplement à l’amour.  

Ce spectacle aurait dû jouer du 5 au 21 mars 2021. Des représentations professionnelles ont eu lieu le 5,6 et 13 mars 2021.

Il y a une mémoire du corps. Certains traumatismes s'inscrivent dans le corps et survivent à la conscience. Le corps, à force d'avoir tremblé quand une main passait à un certain endroit, il continue de trembler, même si la conscience a disparu. Ça s'inscrit dans la peau, la violence, la douleur. Ça survit.
François Hien, Olivier Masson doit-il mourir ?

tmp

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Générique

SCÉNOGRAPHIE Anabel Strehaiano
LUMIÈRE ET RÉGIE GÉNÉRALE Nolwenn Delcamp-Risse
COSTUMES Sigolène Pétey
PRODUCTION ET DIFFUSION Nicolas Ligeon

Production Ballet Cosmique ; L’Harmonie Communale.
Avec l’Aide à la production du ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes) ; de la Région Auvergne-Rhône-Alpes ; Ville de Lyon ; de l’Adami.
Coproduction les Célestins, théâtre de Lyon ; la Mouche – Saint-Genis-Laval.
Avec le soutien du théâtre de la Renaissance, Oullins Lyon Métropole.
Remerciement Balyam Ballabeni, Komplex Kapharnaüm, Julie Rebout.

 

Accessibilité

Toutes les représentations sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Des places vous sont réservées en salle.
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Pour tous les spectacles, le TGP et Souffleurs de sens proposent le service «Souffleurs d’Images» aux spectateurs malvoyants et aveugles. À leur demande ils seront accompagnés par un bénévole qui leur décrit le spectacle à l’oreille.
Pour cela, il vous suffit de réserver votre place auprès de la billetterie du TGP en indiquant que vous serez accompagné d’un souffleur, puis de contacter Souffleurs de sens.
– 01 42 74 17 87

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