Nuit d’Octobre
création
du lundi au vendredi à 19h30, samedi à 17h, dimanche à 15h,
relâche le mardi
durée estimée : 2h – Salle Delphine Seyrig
spectacle conseillé à partir de 13 ans
C’est l’histoire d’un trou noir. D’un tabou et d’un crime d’État, perpétré le 17 octobre 1961. Depuis les années 1950, les Algériens sont parqués dans des bidonvilles dans les banlieues proches de Paris. Ils vivent une véritable situation d’apartheid, verrouillée par un couvre-feu imposé à eux seuls par le préfet Papon, dans un contexte de guerre d’indépendance en Algérie. Le soir du 17 octobre 1961, à l’appel du FLN, trente mille Algériens participent à une manifestation pacifique pour protester contre cette mesure raciste. La manifestation est violemment réprimée. Le centre de Paris devient le décor d’un massacre féroce. Des gens disparaissent. Mais le lendemain, aux informations, le ministre de l’Intérieur affirme : « Il ne s’est rien passé. »
Louise Vignaud et Myriam Boudenia font le choix de la fiction pour raconter la violence, la survie, l’engagement, en développant un univers poétique proche du kaléidoscope. Alternant scènes chorales et scènes d’intimité, la pièce tisse plusieurs fils qui convergent vers le soir du 17 octobre 1961. Un père face à la perte d’une enfant, une archiviste déterminée à braver ses supérieurs pour préserver la vérité, un colonel bien décidé à éradiquer l’ennemi, des harkis poussés au crime fratricide… autant de prismes différents pour raconter l’Histoire.
En s’attachant aux morts et à celles et ceux qui restent, Nuit d’octobre propose d’interroger l’organisation du silence qui entoure les crimes d’État et les conséquences humaines de ce silence. Le 17 octobre 1961 agit comme un révélateur, pour écrire une pièce sur la différence, le déni et le deuil.
« Le 17 octobre 1961, la police du préfet Maurice Papon n’a pas assassiné cent, deux cents Algériens anonymes.
Elle a assassiné :
Belaïd Archal, pour mémoire
Achour Boussouf, pour mémoire
Fatima Bédar, pour mémoire
Des dizaines d’autres encore, des dizaines de lignes à remplir pour rendre leur identité à chacune des victimes, afin que l’oubli ne soit plus possible. »
Didier Daeninckx, L’Humanité,
tmp
Navette retour vers Paris du lundi au vendredi, le jeudi à Saint-Denis
Lien(s)
Générique
AVEC Simon Alopé, Lina Alsayed, Magali Bonat, Mohamed Brikat, Pauline Coffre, Ali Esmili, Yasmine Hadj Ali, Clément Morinière, Sven Narbonne, Lounès Tazaïrt, Charlotte Villalonga
SCÉNOGRAPHIE Irène Vignaud
LUMIÈRE Julie-Lola Lanteri
SON Orane Duclos
COSTUMES Emily Cauwet-Lafont
MAQUILLAGE ET COIFFURE Judith Scotto
ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE Margot Théry
RÉGIE GÉNÉRALE Nicolas Hénault
Production Compagnie La Résolue ; La Comédie de Béthune – CDN Hauts-de-France ; La Criée – Théâtre national de Marseille – CDN.
Coproduction La Criée – Théâtre national de Marseille – CDN ; Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis ; Théâtre Molière – Sète – scène nationale archipel de Thau ; Le Vellein – scènes de la CAPI, Villefontaine ; Les Théâtres, Marseille – Aix-en-Provence.
Avec le soutien du Fonds SACD Théâtre.
Ce texte est lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA.
La compagnie La Résolue est conventionnée par le ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes) et subventionnée par la Ville de Lyon et la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Tournée 23 → 24
→ Du 13 au 20 octobre 2023, La Comédie de Béthune, centre dramatique national
→ Du 29 novembre au 3 décembre, La Criée – Théâtre national de Marseille, centre dramatique national
→ Le 19 mars 2024, Théâtre Molière – Sète, scène nationale archipel de Thau
→ Le 22 mars, Le Bateau Feu, scène nationale, Dunkerque