La guerre n’a pas un visage  de femme

D'APRÈS LE LIVRE DE
Svetlana Alexievitch
MISE EN SCÈNE
Julie Deliquet

« Désormais, tu fais partie des nôtres. Tu es comme nous, une fille du front ». 

Venues des quatre coins du pays, vêtues de robes à fleurs et de fichus de couleurs claires sur la tête, d’anciennes camarades du front se rassemblent dans l’intimité d’un appartement communautaire, au milieu des nombreux éviers, ballons d’eau chaude, gazinières et linge qui sèche. En ce printemps 1975, une jeune journaliste est venue recueillir leurs témoignages sur magnétophone.

On pénètre alors, le temps d’un jour et d’une nuit, dans un monde ignoré… un continent isolé où en son sein vivent des femmes douées de leur propre mémoire. L’enfer n’est pas racontable, voire imaginable, alors elles seules peuvent se comprendre. Dès l’invasion nazie en 1941, des milliers de jeunes filles se sont engagées pour défendre leur pays.

En se racontant, l’Histoire peu à peu « s’humanise ». La pièce se charge en odeurs,  en couleurs, semble voyager et remonter le cours du temps.

La guerre n’est pas constituée que de grands événements, elle l’est aussi de petits détails. Les récits les plus cocasses jaillissent, telles des comédiennes d’un soir, elles se mettent en scène. En ce racontant, ces femmes renaissent à elles-mêmes. Elles ont soudain envie de rire le plus possible et de chanter aussi. C’est là, dans les voix vivantes de ces femmes, dans la vivante restauration du passé, que se dissimule la joie originelle, et qu’est mis à nu le tragique de la vie, son chaos et son absurde.

Il semble tout à coup que la souffrance soit une forme particulière de connaissance. Il y a dans la souffrance quelque chose d’artistique. Ces femmes sont une civilisation à part. Ce n’est pas seulement l’abjecte qui se dévoile, c’est aussi le sublime. En dépit de tout, l’humain tient tête. Il s’élève. Et garde sa beauté.

Générique

AVEC Julie André, Astrid Bayiha, Évelyne Didi, Marina Keltchewsky, Odja Llorca, Marie Payen, Amandine Pudlo, Agnès Ramy, Blanche Ripoche, Hélène Viviès
TRADUCTION Galia Ackerman, Paul Lequesne
VERSION SCÉNIQUE Julie André, Julie Deliquet, Florence Seyvos
COLLABORATION ARTISTIQUE Pascale Fournier, Annabelle Simon
SCÉNOGRAPHIE Julie Deliquet, Zoé Pautet
LUMIÈRE Vyara Stefanova
COSTUMES Julie Scobeltzine
RÉGIE GÉNÉRALE Pascal Gallepe

La guerre n’a pas un visage de femme est publié aux éditions J’ai lu.

Production Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis.

Contact production

MATHILDE JUDE
Responsable de la production et de la diffusion

+ 33 (0) 1 48 13 70 017
+ 33 (0)7 69 68 82 73


FRÉDÉRIC RENAUD
Responsable de la production et de la diffusion

+33 (0) 6 85 05 41 09

Aller au contenu principal